Me Moussa Diop aux enquêteurs: « L’authentification des documents n’est pas de mon ressort… »
L’ancien directeur général de Dakar Dem Dik, candidat déclaré à la présidentielle de 2024, a été placé en garde à vue lundi pour « actes de nature à jeter le discrédit sur les institutions de la République » et « diffusion de fausses nouvelles ».
Me Moussa Diop a été entendu par les enquêteurs de la Sureté urbaine sur l’authenticité de présumés documents remis aux journalistes lors d’une conférence de presse le 6 décembre dernier. Ces documents, qui attesteraient d’un accord entre la présidence et des opérateurs économiques pour la délivrance de permis d’exploration de mines et l’achat d’armes, ont été qualifiés de « faux » par le gouvernement.
Selon le quotidien Libération, Me Diop a été interrogé sur l’authenticité des présumés courriers remis aux enquêteurs. Il s’agit de présumées lettres du Président à Diagna Ndiaye et de Aly Ngouille Ndiaye, ministre des Mines d’alors, à Jean-Claude Mimran.
Interrogé par les enquêteurs, qui lui indiquent que les documents étaient des «faux», en mentionnant, par exemple, l’absence de numéro de transmission sur la lettre prêtée à Aly Ngouille Ndiaye, Me Moussa Diop qui insiste en estimant « avoir reçu les documents de «sources fiables», tout en se gardant encore de les dévoiler » informe le confrère. Il a aussi ajouté que ce n’est pas à lui d’authentifier les documents et qu’il n’avait reçu aucune information pouvant croire qu’ils seraient faux.
Dans cette affaire où Me Moussa Diop faisait part à travers un point de presse d’une « supposée délivrance de permis d’exploration de mines » , le parquet s’était auto-saisi. De même, Aly Ngouille Ndiaye avait aussi déposé une plainte contre l’avocat.
Selon les informations de Libération, dans un premier temps, Moussa Diop a confirmé « la totalité de ses propos tenus lors de sa conférence de presse notamment concernant le présumé achat d’armes par la présidence ». A ce propos, il a remis aux policiers un connaissement.
Ensuite, il a affirmé qu’il protégeait « ses sources avant d’être interrogé sur les accusations de deal autour de contrats d’exploitation de diamant ». Là aussi, l’ancien directeur général de DDD a maintenu l’ensemble de ses propos. Il a d’ailleurs remis aux enquêteurs les fameux documents brandis lors de sa conférence de presse.