Usurpation de fonction: Le garde du corps du souteneur Habib Niang se présente comme gendarme et risque 2 ans de prison

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Jugé ce jeudi 28 décembre 2023 devant le Tribunal d’instance de Dakar en tant que faux gendarme, le garde rapproché du souteneur politique Habib Niang risque 2 ans de prison dont 6 mois ferme pour usurpation de fonction. Marié et père d’un enfant, R. A. Badji sera édifié sur son sort le 4 janvier prochain.

 

Il résulte de l’économie des faits que lors d’une patrouille de routine, les éléments du commissariat des Parcelles Assainies de l’unité 15, ont procédé à la fouille des véhicules au niveau de la plage. Arrivé au niveau du prévenu qui était à bord de sa voiture accompagnée de sa copine, les limiers lui ont demandé de présenter ses pièces. Audacieux, il s’est dirigé vers les policiers pour se présenter comme un gendarme et il a brandi une carte professionnelle de gendarme sous le nom de Brig Sagna. Après plusieurs échanges, des soupçons se sont réveillés à son encontre. Ainsi, ils ont commencé à fouiller sa voiture et à la grande surprise des limiers un badge de la police, une paire de menottes et un macron collé au pare-brise de la voiture estampillée  « Direction Générale des impôts » ont été trouvés. Mis devant le fait accompli, il a déclaré que c’est certainement ses amis gendarmes et policiers qui l’ont oublié dans sa voiture. Sur ces entrefaites, le prévenu a été arrêté et déféré au parquet puis placé sous mandat de dépôt.
Attrait à la barre du tribunal d’Instance de Dakar, René André Badji a nié les faits. « Je n’ai pas dit que j’étais un gendarme. Les papiers trouvés dans la boîte à gant ne m’appartiennent pas parce qu’il a l’habitude de prêter sa voiture à ses amis policiers et gendarmes. J’ai effectué la formation de garde rapprochée à l’école de police nationale » dit-il, sans convaincre le représentant du ministère public qui a requis 2 ans de prison dont 6 mois ferme. Selon le parquet, les dénégations du prévenu ne sauraient prospérer. Il s’est présenté comme le brigadier Sagna.
Il est clair que l’infraction d’usurpation de fonction ne souffre d’aucune contestation. Ce « Brig Sagna n’existe pas », a mentionné le procureur.

Du côté de la défense, Me Kayoussi demande une application bienveillante de la loi. Le jugement sera rendu le 4 janvier prochain…

Avec Dakaractu

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