DE LA CLAMEUR SUR LA NOMINATION DE AOUA BOCAR LY.( Par Gaston Sangharé)

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Contrairement à certains, j’apprécie très positivement la clameur qui charrie la nomination de la fameuse Aoua Bocar Ly au CNRA. Ce tollé a ceci de particulier que, dans le Sénégal d’aujourd’hui, on constate que le citoyen peut se prononcer, et même se gendarmer contre les actes que posent leurs dirigeants au plus haut niveau sans être inquiété. Cela montre qu’on entame une rupture dans les relations entre le peuple et ses dirigeants. Dans un passé récent, pour seulement un émoji, c’était bonjour la DIC puis bonsoir Rebeus.
C’est vrai que, les pastéfiens, leurs sympathisants et beaucoup d’autres sénégalais ont lutté au prix de leur vie pour imposer le projet en portant à la tête du pays deux des leurs à savoir: le Président Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko. Mais une fois cet exploit réalisé, ils doivent comprendre et accepter que ces deux autorités appartiennent désormais à tous les sénégalais.
Et, par rapport à cela, les pastéfiens doivent se réjouir d’avoir porté à la tête du pays deux grands hommes qui se mettent au-dessus de la mêlée; deux grands hommes qui cherchent, vaille que vaille, à promouvoir une gestion républicaine et inclusive des affaires de l’état. Dans le passé, il fallait être apr ou bby pour être nommé quelle que soit son incompétence parfois; il suffit juste d’être un militant de l’apr ou de bby . On voit qu’avec les nominations qui sont faites cette tendance commence à disparaître. Les nominations concernent tous sénégalais, pourvu qu’on ait les compétences réguises.
Dès lors, face à ce changement positif de paradigme dans la gestion des affaires de l’état, les anciens détracteurs de pastef ,de Diomaye et de Sonko, devraient être conséquents: on ne peut pas et on ne doit pas, après avoir traîné pastef, ses membres et ces dirigeants dans la boue, accepter ensuite de participer à leur gestion de l’état. Par conséquent, j’estime que les anciens bourreaux de Diomaye, de Sonko, de pastef et de leurs sympathisants, devraient, sans hésiter, refuser de ravaler leurs vomissures en venant participer à la gestion de ceux qu’ils avaient combattus à mort, si tant est qu’ils aient une once de dignité, de morale et d’éthique.
Vu sous cet angle, Aoua Bocar Ly, après tout ce qu’elle aurait fait et dit de mal de pastef et de ses dirigeants, devrait démissionner. Le tsunami que sa nomination a causé est sans pareil. Si, malgré tout elle persiste à rester, ce qui me parait très probable, car ses partisans de l’ancien régime honteusement déchu du pouvoir et leurs concubines de mercenaires de la plume et de l’audio visuel, trouvent là une belle occasion de verser du sable dans couscous du pouvoir, en vain, alors elle ne devrait pas avoir la conscience tranquille pour cette forfaiture . L’œil de Caïn la suivra jusqu’à la fin de ses jours.
Quant aux pastéfiens, même si je comprends certaines de leurs réactions épidermiques, ils doivent, quand même, faire montre de sérénité, de mesure et de pondération dans leur manière de faire et de dire. ils n’ont pas le droit de scier la belle branche robuste sur laquelle ils ont posé leurs dirigeants. J’espère qu’ils entendront raison.

Gaston Sangharé Inspecteur Principal de l´enseignement Élémentaire à la retraite

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