Affaire Sonko-Mame Mbaye Niang: L’audience suspendue jusqu’à 17 heures
La chambre pénale de la Cour suprême examine aujourd’hui le pourvoi en cassation d’Ousmane Sonko, maire de Ziguinchor, contre l’arrêt de la Cour d’appel le condamnant à 6 mois avec sursis pour « diffamation et injures ». La sanction pécuniaire maintenue s’élève à 200 millions.
Les avocats de Sonko ont terminé leurs plaidoiries. L’audience a été suspendue et reprendra à 17 heures avec les interventions des cinq avocats de la partie civile. Le grand nombre d’avocats souhaitant plaider pour Sonko a allongé la durée des plaidoiries de la défense.
Me Massokhna Kane a clos la plaidoirie de la défense, soulignant le « long parcours » de Sonko dans l’affaire, mentionnant qu’il a été « gazé » ainsi que ses avocats. Il a évoqué l’introduction d’un appel le lendemain de la première décision, qu’il interprète comme une tentative de « disqualification de Sonko pour la présidentielle ».
Me Saïd Larifou a remis en question sa prétendue constitution en appel, affirmant n’avoir pas reçu de citation et n’être pas présent à Dakar lors de celle-ci. Il a demandé une justice équitable, soulignant l’impact politique de la décision.
Me Youssoupha Camara a contesté la décision de la Cour d’appel, affirmant que Sonko n’a jamais injurié Mame Mbaye Niang. Il a remis en question la disproportion de la sanction pécuniaire en comparaison avec d’autres affaires.
Me Djiby Diagne a critiqué la base légale de l’arrêt de la Cour d’appel, mentionnant l’insuffisance de motivation et l’absence de prise en compte de preuves apportées par Sonko.
Me Ndoumbé Wane a abordé la question de la recevabilité du pourvoi, insinuant une précipitation dans le traitement de l’affaire et une violation des dispositions légales relatives à la diffamation.
Me Bamba Cissé a soulevé une exception d’inconstitutionnalité, demandant à la Cour de surseoir à statuer et de renvoyer la procédure devant le Conseil constitutionnel.
Me Khoureyssi Ba a souligné l’enjeu politique du procès, s’adressant directement au président de la Cour sur les conséquences de sa décision.
Me Ciré Clédor Ly a insisté sur l’objectif de rendre Sonko inéligible, plaidant pour un renvoi de la procédure devant le Conseil constitutionnel et demandant à la Cour de rendre justice.
Les plaidoiries ont été marquées par une suspension temporaire de l’audience pour permettre au Président de la Cour de prendre ses médicaments.