Hanté par Sonko et la CPI: Macky Sall se confond en accusations contre Pastef

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Dans une récente interview accordée à Jeune Afrique, Macky Sall a tenté de défendre ses actes au préjudice de l’opposition, notamment Ousmane Sonko, affirmant qu’ils respectent les normes démocratiques. Mieux, il a tiré la couverture de son côté en rejetant toute critique par rapport aux incidents violents qu’il essaie de mettre sur le dos de l’opposition, alors que le commun des Sénégalais constate des dérives autoritaires de sa part.

 

 

Dans un entretien avec Jeune Afrique, Macky Sall a exprimé sa position sur le traitement inhumain de l’opposant Ousmane Sonko et d’autres figures de l’opposition. « Vraiment, je n’ai aucun regret : tout ce qui a été fait l’a été selon les normes démocratiques les plus élevées. Force doit rester à la loi », a-t-il déclaré, soulignant son engagement pour la démocratie et l’état de droit. Des valeurs républicaines en perte de vitesse depuis qu’il a accédé au pouvoir.

Face aux critiques, il a évoqué cet « incident » survenu bizarrement au lendemain de la saisine de la CPI par l’avocat Me Juan Branco pour élucider les crimes politiques et autres exactions notées au cours des manifestations violentes au Sénégal. Mais selon lui, « de soi-disant militants de Pastef ont tué des femmes innocentes en lançant des cocktails Molotov contre un bus de transport public dont ils avaient bloqué la porte ». Un avis loin d’être partagé par les Sénégalais qui gardent encore en mémoire, les nervis recrutés et qui opéraient armes à la main, aux côtés des forces de défense et de sécurité. Cela, même si Macky Sall a osé remettre en question la légitimité des manifestations pour la libération de ceux qu’il considère comme « coupables d’atrocités ».

En réponse aux allégations de répression politique, notamment en ce qui concerne les condamnations de Karim Wade, Khalifa Sall et Ousmane Sonko, Macky Sall a défendu l’indépendance de la justice sénégalaise. Il s’est interrogé sur la notion selon laquelle les hommes politiques seraient au-dessus des lois, citant des exemples de comportements menaçants de la part de l’opposition.

Sur ce chapitre, Macky Sall feint d’oublier que c’est lui-même qui menaçait l’opposition de la réduire à sa plus simple expression. A l’arrivée, il s’est offert une résistance en règle qui, en un moment avait fragilisé son pouvoir et ameuté la communauté internationale qui s’est indignée du recul démocratique, de la confiscation des libertés individuelles et collectives,  et de la violation des droits humains au Sénégal entre autres dérives de son régime.

 

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