Législatives : Va-t-on vers un bloc libéral compacte Karim Macky et compagnie ?
Les 24 années qui se sont écoulées depuis l´accession des Libéraux au pouvoir jusqu’à leur chute en 2024 ont profondément transformé la vie politique au Sénégal. Au cours de cette période, le Parti socialiste, qui depuis sa naissance a toujours exercé le pouvoir, avait des remords de perte de celui ci que Wade avait conquis de haute lutte.
Aujourd’hui on assiste à une recomposition de la carte politique au Sénégal. Deux pôles pourraient ainsi se former et s´entendre autour d´une intercoalition pour imposer une cohabitation au duo Diomaye Sonko très mal en point à cause des nombreux défis qu´ils peinent à relever.
Dans ce contexte également, on sent de la même manière qu´en 2000 une sorte de regret de perte du pouvoir due à des velléités de positionnement peu réfléchis et à des erreurs de casting du président Macky Sall sur le choix de son candidat à l´élection présidentielle de mars 2024. L´objectif planfié de Wade pour conserver le pouvoir pendant 50 ans n´étant pas atteint. Il faut alors corriger et allez vers de grands ensembles pour revenir aux affaires.
La présence de Alioune Diop du Pds un très proche collaborateur de Karim Wade et de l´ancien président Wade père à la cérémonie de présentation du livre bilan sur les 12 ans de Macky Sall au pouvoir mérite réflexion.
Par voix de conséquence, il ne reste plus au bloc des libéraux que l´arrivée du Pds pour former un grande alliance compacte qu´aucune coalition ne pourra résister au Sénégal.
Va-t-on vers un rapprochement entre Karim Wade et ses frères liberaux, rien n´est à exclure dans ce contexte marqué par des manÅ“uvres politiques à des endroits insoupçonnés. Un autre bloc socialiste avec toute la famille de Senghor dans une intercoalition avec les libéraux achèvera probablement le tandem Diomaye Sonko qui écarte si l´on s’en tient au propos de Sonko lui même, toute forme de transhumance de personnes n´ayant pas adhèré au projet avant 2024.
Diomaye en sa qualité de président de la République, devrait alors réfléchir par deux fois avant d´engager l´aventure périlleuse de dissoudre une assemblée dont il n´est pas sûr d´obtenir une majorité qualifiée pour gouverner dans la tranquillité pendant le reste de son mandat.
EL MODOU GUEYE