SENEGAL-LITTERATURE-NECROLOGIE / Décès de l’écrivain sénégalais Abasse Ndione – Agence de presse sénégalaise
Dakar, 26 jan (APS) – Le romancier sénégalais Abasse Ndione est décédé des suites d’une maladie, jeudi, à Keur Ndiaye Lo, dans le département de Rufisque (ouest), a appris l’APS de sa famille.
L’écrivain sera inhumé à Bargny, sa ville natale, ce vendredi, après la prière de 14 heures, selon Yaye Coumba Ndione, sa fille.
Abasse Ndione est l’auteur du célèbre roman « La vie en spirale », publié par les NEAS du Sénégal en 1984 et les éditions Gallimard (France) en 1998.
En 2000, il a publié « Ramata », un roman adapté au cinéma par le réalisateur congolais Léandre-Alain Baker.
Dans le rôle principal de ce film, il y avait Katoucha Niane, une mannequin qui mourra par noyade dans la Seine (France) en 2008, à l’âge de 47 ans.
Abasse Ndione est également l’auteur de « Mbëkë mi. À l’assaut des vagues de l’Atlantique », une nouvelle sur l’émigration irrégulière publiée en 2008 et adaptée au cinéma en 2012 par le réalisateur sénégalais Moussa Touré, sous le titre « La Pirogue ».
Abasse Ndione, infirmier d’État, a été employé par l’hôpital Aristide-Le-Dantec de Dakar pendant plusieurs années. De nombreux lecteurs ont témoigné du talent de l’écrivain, de la profondeur de ses romans surtout.
« Un grand homme, un immense écrivain », a écrit sur un réseau social l’écrivaine Ndèye Fatou Kane, qui recommande de lire ou de relire ses livres.
« Abasse Ndione écrit en français depuis toujours, même si ses premières pensées lui viennent toujours en wolof », a dit le journaliste français Yvan Amar en l’interviewant en 2010.
« Adieu Abasse Ndione. Merci d’avoir apporté à notre littérature ce souffle nouveau que savent répandre ceux qui osent, indignent et finalement subjuguent. Tes œuvres […] ont rejoint définitivement l’éternité. Tu nous as certes quittés, mais tu ne mourras jamais », a réagi Moustapha Tambadou, un fonctionnaire du ministère de la Culture à la retraite.
Abasse Ndione a dit dans une interview que le mot « mort » est celui de la langue française qu’il aimait le moins. « Oui, la mort parce qu’on n’y peut absolument rien, elle surviendra, tout le monde la redoute. C’est un mot que je n’aime pas […] parce que c’est la fin terrestre de toute chose », avait-il ajouté.
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