Disparition suspecte de Didier Badji: Son salaire coupé, ses enfants privés d’école, sa veuve terrorisée
C’est le 18 décembre prochain que la disparition mystérieuse de l’adjudant-chef de la gendarmerie Didier Badji fera un (1) an. Il était en compagnie de Fulbert Sambou dont le corps sans vie a été repêché par un pêcheur quelques jours plus tard. Selon les informations, les deux hommes se livraient à une partie de pêche le jour même de leur disparition.
Dans la livraison du jour du quotidien l’Observateur, le porte-parole de la famille du gendarme Moïse Badji révèle que le salaire de Didier Badji est coupé. « Ses enfants, scolarisés dans le privé, ne peuvent plus aller à l’école faute de moyens. C’est douloureux, dénonce-t-il. Comme si leur papa était un criminel. Cela nous fait mal ».
Moïse Badji rapporte que depuis la disparition de son neveu, « les autorités de la gendarmerie n’ont fourni aucune information à la famille ». « Cela fait déjà un an qu’on attend les éléments de l’enquête, mais les choses n’ont pas changé. Ils ont tué Fulbert, l’ont jeté en mer et ramassé son corps. Après, ils nous ont remis un cadavre. Nous sommes tous en colère. Nous demandons au procureur de la République qui avait annoncé l’ouverture d’une enquête, de nous en donner les éléments ».
Le 18 novembre dernier, des cérémonies de prières ont été organisées à Dakar et à Bliss, le village d’origine de Didier Badji et Fulbert Sambou. C’était « pour rafraîchir la mémoire à nos parents des Îles Bliss », précise Moïse Badji. Lequel révèle que l’épouse de Didier Badji basée à l’étranger, n’a pu faire le déplacement. « Elle a peur » affirme l’oncle du gendarme disparu. Elle a longtemps attendu les explications des autorités, et de guerre lasse, elle s’est révoltée à travers les médias. Maintenant, elle a peur d’être tuée ou mise en prison. On ne sait jamais ».